Carambolage

Information Sign

a période actuelle est riche, voir même très riche en informations, événements de toutes sortes et d’importance. Comment dans une période autant saturée en terme de sujets à traiter, les journaux réussissent-ils à traiter chacune de ces actualités ?

Pour tout ceux qui observent le fonctionnement des médias, la période actuelle est fertile en enseignements lorsqu’en même temps, les journaux se doivent de traiter de sujets aussi disparates que la catastrophe nucléaire au Japon, les restes du Tsunami au Japon également, l’action militaire en Libye ainsi que depuis mercredi les résultats du scrutin des cantonales en France.

Toutes ces informations sont d’importances et traiter de l’entièreté du traitement de chacune demanderait un travail très dense d’analyse, néanmoins, je vais simplement porter mon regard sur la hiérarchisation dont chacune fait l’objet. Cela répond il d’une quelconque logique ou cela est-il plus ou moins fait de manière aléatoire selon les informations à disposition ?

Sans grande surprise, toute cette opération de communication est naturellement calibrée et finement réfléchie de la part des médias qui chaque jour voit l’ordre du traitement des sujets évoluer. En effet, lorsque le tsunami a fait son apparition dans l’actualité, il s’affichait allègrement en une de toutes les éditions. Puis lorsque la situation nucléaire s’est avérée, celle-ci a supplanté le bilan mortuaire du tsunami. Pourtant, en terme de télévision, le tsunami apportait plus de matériel vidéo que le nucléaire. Néanmoins, l’alerte nucléaire, s’inscrivant dans une dramaturgie plus importante et mondiale a tout de suite produit un écho médiatique médiatique considérable.

Avec cet exemple, on commence à toucher du doigt ce qui fait qu’une actualité va « légitimement » pouvoir s’installer en une de l’actualité au détriment d’une autre. La catastrophe nucléaire au Japon peut potentiellement avoir des répercussions dans notre quotidien, le tsunami émeut mais en France, cela n’a pas de répercussions.

Par la suite, c’est un autre duo d’événements qui a éclos par l’intermédiaire de l’intervention armée en Libye ainsi que le premier tour du scrutin cantonale. Toutes deux plus proches géographiquement, et temporellement plus proches également, elle ont pris la une aux événements asiatiques mais avec une nouvelle différence fondamentale, la dramatisation.

D’un côté, nous avons la consultation liée aux cantonales, événement démocratique, prévue et initié par la volonté de notre vie publique. De l’autre, une intervention armée, résultant d’un soulèvement populaire puis d’une répression sanglante. Quitte à choisir, les médias vont privilégier ce qui dénote, installe une tension et dont l’issue ainsi que les répercussion interpellent plus que le scrutin. De même le conflit en Libye résulte de près de trois mois d’images de révolutions qui ont secoué la région. C’est un événement au long qui par lui-même devient historique.

ce scrutin quant à lui n’est pas de portée nationale, n’implique pas de têtes d’affiche comme la vie politique aime à le faire et se heurte à des restrictions drastiques de la part du CSA. Cependant, les derniers jours nous ont montré que la menace démocratique incarnée par le parti d’extrême a su rendre une part d’intérêt non négligeable pour la nouvelle échéance à venir.

Bref, sur ces quatre événement et à l’unique lumière du placement dans la hiérarchisation des informations, on se rend compte que la bonne vieille recette du « mort au kilomètre » demeure un facteur prédominant dans le traitement et le maintient d’une information en une de l’actualité.

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