Big Brother Australia / un pied dans la tombe ?

‘est en parcourant le blog télé de fluctuat que j’ai lu une information totalement impensable à propos de l’émission « Big Brother Australia ». En effet, dans cette énième version du loft, comme à chaque fois, une polémique doit éclater pour en assurer la promotion, et cette fois-ci c’est dans un cadre morbide que cela se passe.

J’avais déjà fait état des coups d’éclat nécessaires à la promotion du programme, mais cette fois-ci c’est purement et simplement le décès du père d’une des participantes qui est sciemment caché à cette dernière de manière à ne pas altérer le « bon » déroulement du jeu. Etant fortement appréciée du public (avant cet évènement et bien plus maintenant), la production au courant de l’information l’a divulgué au public mais l’a caché à la principale intéressé enfermée dans sa bulle hermétique.

Comment interpréter cette pratique abjecte. D’un point de vue économique et de notoriété il semble que le coup soit une nouvelle fois rempli avec un surcroit de téléspectateurs compassionnels qui par signe de deuil cathodique vont venir grossir les scores d’audience. Mais là se produit une contradiction abérante, comment témoigner d’un deuil à une personne qui premièrement n’est aucunement mise au courant de l’information, secondo, le deuil s’opère principalement par rapport à la figure médiatique que représente la participante et en aucun cas le père qui pour la masse n’est absolument pas connu.

Par ailleurs, au delà de la non communication du décès, Emma (le nom de la candidate) va également râter les funérailles qui devraient par ailleurs faire état d’une médiatisation obscène.

Dans le cadre du téléspectateur, il faut essayer de se mettre à la place d’un voyeur de ce programme à ce moment là. Comment maintenant va se comporter le public à présent face à cette candidate et plus généralement au programme ? La faire gagner le jeu devient il alors un hommage postume ou le paroxysme du courage d’une fille faussement endeuillée (dans les conditions particulières du jeu) ?

Les producteurs de par leur décision (qui par valeur de rationnalité est inqulifiable) supplantent de ce fait les liens familiaux , sociaux, la mémoire, l’histoire par l’illusoir, le jeu, la représentation. Enfin, pour un programme qui se veut être un reflet d’une réalité de conditions de vie, la promulgation au premier plan du mensonge comme condition nécessaire de vie est là aussi symptomatique d’un virage dangereux.