Mesdames veuillez nous laisser

‘est un peu comme cela que l’on pourrait résumer actuellement la situation de deux présentatrices de JT du service publique. En effet, Béatrice Schönberg et Marie Drucker vont être absentes des antennes des journaux durant toute la durée de l’élection présidentielle.

La raison à cette mise au placard, leurs liaisons respectives avec des hommes politiques actuellement en poste. Alors en ce moment, c’est le débat à la mode, sont elles influençables, roulent elles pour leurs maris etc…

Cependant, ces mises à pied me semblent quelque peu particulières dans leurs contextes ? Pourquoi tout simplement car là on sanctionne des journalistes qui partagent leurs vies avec des hommes politiques cependant, la majorité (voir même la totalité) ont de très forts copinages au sein de la classe politique.

Bien évidemment, on ne peut faire des journalistes des êtres parfaits, ne fréquentant que des personnes non impliquées dans la politique et pourtant cela joue-t-il de manière forte dans leur traitement l’actualité ? A priori, ces journalistes sont tout de même des professionnels et leur déontologie doit quand même être un élément qui détermine majoritairement leurs choix éditoriaux.

Cependant, je m’interroge sur le fait de « sanctionner » spécifiquement ces deux femmes. Sont elles à ce point influençables pour façonner leurs convictions en fonction de celles de leurs maris ? Les journalistes qui déjeunent avec des hommes politiques sont ils eux moins influençable ? Le copinage, les réelles amitiés doivent elles être aussi surveillées ? C’est pour cela que je vois ces deux affaires comme étant un étendard déployé par les médias pour justifier d’un traitement le plus objectif possible (même si l’objectivité journalistique n’existe pas) de la campagne électorale. De plus, on peut également s’interroger sur le fait que ce sont toujours les femmes (journalistes) qui laissent leurs places à l’instar de leurs compagnons cravatés.

Ou alors, la pression populaire est elle quelque chose de trop fort pour supporter cette situation et ce climat de suspicion que cela engendre ? En tout cas, une chose qui est sure dans ce genre de situations, c’est que pour le futur, la masse de téléspectateurs aura probablement un regard différent sur l’actualité donnée par ces journalistes. Peut être enfin une solution pour que le téléspectateur puisse établir une critique constructive vis à vis de ce qu’il va regarder à la télévision.