La fin d’un bâtisseur

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a rumeur courait depuis quelques temps et ce soir la confirmation est intervenue de la part du directoire de TF1, Patrick Le Lay, actuel président et directeur général de TF1, devrait quitter son poste en Mai prochain. Plus qu’un évènement politique, il s’agit d’un pan entier de la réussite « béton » de TF1 qui va quitter ses fonctions.

20 ans de succès voilà très brièvement le bilan que l’on pourrait mettre à l’actif de ce breton d’origine. Affublé de son complice cathodique Étienne Mougeotte, ils ont réussi depuis 1987 et l’arrivée de Bouygues dans le capital de TF1 à faire très modestement de TF1 la première chaîne d’Europe.

Petit rappel des victoires de Le Lay à la tête de TF1 en quelques chiffres : il réussi à placer sa chaîne 97 fois sur 100 en tête des meilleures audiences de première partie de soirée, il impose (avec la pression des annonceurs publicitaires) la barre des 30 % des parts de marché minimum pour ses programmes phares et réussi à imposer et amplifier un monopole télévisuel inégalé en Europe.

Leadership oblige, TF1 déchaine perpétuellement la haine et la jalousie de la quasi majorité des français, cependant cela ne semble pas le gêner et il a continué (courbe de prospérité positive aidant) la même stratégie de développement pour TF1, à contre courant des mieux pensants culturels qui se sont toujours battus contre TF1. Franc également dans ses déclarations, il s’était notamment illustré en 2004 avec sa clairvoyance sur le rôle de TF1 qui « vend du temps de cerveau disponible« .

Pour le remplacer, il s’agira de Nonce Paolini, (en bas à droite sur l’image en entête) actuel directeur général de Bouygues Telecom. Là aussi, la promotion interne est respectée, la maison Bouygues ne s’ouvre que très rarement aux éléments externes et préfère façonner ses propres éléments afin de les placer dans ses plus hautes sphères.

Le départ de Le Lay est sans aucun doute un vrai évènement médiatique qui marque l’histoire de la chaine mais en aucun cas, TF1 ne va se retrouver affaiblie par cette décision, puisque le remplaçant possède déjà « l’esprit Bouygues », histoire de perpétuer l’oeuvre de son prédécesseur sans aucun soucis.

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