La New York addiction

n banal accident survenu mercredi après midi (le 18/07) à New York qui n’a de cause que la vétusté des installations a (malheureusement) fait la une de l’ensemble des journaux. Etais-ce réellement indispensable comme information ?

Une canalisation d’eau chaude de 1924 explose et l’information fait le tour du monde faisant enfler tous les fantasmes. Alors immédiatement lorsque l’on évoque New York on y assimile tout de suite les mots clefs attentat et terrorisme, sans que cela ai un seul lien avec le fait en question, mais il faut alimenter les fantasmes populaires n’est ce pas ? A moins de deux mois de la date de commémoration, il est bon de faire ressurgir le souvenir d’une population mondiale apeurée depuis bientôt six ans.

Au delà de ces dispositifs de peur populaire, la place accordée à ce qui n’est dans l’absolu qu’un fait aux conséquences restreintes (NB : bilan, un mort par arrêt cardiaque et 24 blessés légers) est largement présent dans tous les journaux télévisés. Et c’est l’éternel problème des critères de choix d’une information qui ressurgit. New York et plus généralement les Etats-Unis sont des terrains fertiles et chaque fait prend des proportions importantes qui ne sont bien évidemment pas les mêmes aux quatre coins du monde.

Voici en quoi les journaux télévisés et l’ensemble des médias français proposent une vision occidentale et nombriliste qui s’occupe principalement de l’actualité des pays de l’hémisphère nord, délaissant largement bon nombre de pays. Ceux-ci ayant uniquement droit d’apparaitre à la grande messe de 20 heures lors de catastrophes naturelles ou de conflits de grandes amplitudes. Ceci contribue de manière alarmante à formater la pensée et la vision que l’on a de notre monde en acréditant notre style de vie par rapport aux autres. Et voilà en quoi cet exemple est symptomatique du système d’information mis en place qui délaisse une majeur partie du monde et qui établie une hiérarchie bancale dans le traitement de l’information.

Crédit photo : Libération