epuis 2005, en France on connait une explosion de l’offre télévisuelle grâce notamment à l’apparition de la télévision numérique terrestre qui élargi le panel de chaînes gratuites de douze nouveaux canaux. Parmi ceci, la fameuse direct 8 et ses incertitudes iconographiques.
Pratiquement deux ans et demi de présence à l’antenne pour cette chaîne et déjà troisième mouture de logo ! Direct 8 semble encore se chercher esthétiquement. Et pourtant ce n’est pas faute de proposer un concept à l’origine alléchant. Proposer une programmation 100 % en direct. Pour ceux qui ont suivi les débuts de direct 8, les images des couloirs et bureaux de la chaîne en guise de publicité ont assurés les premiers intérêts envers ce médium.
Celle qui se présente comme étant « la nouvelle grande chaîne généraliste » a du mal à se faire connaitre du grand public. Et cela peut s’expliquer entre autre chose par une identité visuelle mal perçue par les téléspectateurs. En effet, l’image d’en tête que je vous propose regroupe l’évolution du logo depuis ses débuts jusqu’à la dernière évolution estivale. Et dans le domaine de l’image télévisuelle la prépondérance du logo est évidente. Il est le garant d’une ligne éditorial d’un angle d’approche de la programmation et véhicule de nombreux symboles fondateurs de son identité. Et dans le cas présent, l’identité est totalement bafouée puisque la chaîne n’arrive pas à se tenir à un logo fort qui puisse lui servir de socle quant à la conquête d’un public de fidèle.
Et l’analyse rapide de ces trois logos montrent tout de même un virage profond opéré dans la stratégie développée par Direct 8. D’un monde englobé dans un huit, avec effets de volume et de mouvement, le logo est passé fin 2006 à une vignette type 2D aux formes cubiques et acérées symbolisant cette fois-ci d’avantage la parole. S’articulant en complément du journal gratuit Direct soir, le nouveau logo perd son côté chaleureux et novateur de la première version pour reprendre des critères de conception plus contemporains de ces concurrents. C’est en accord avec les changements qui se poursuivent à l’antenne, puisque Direct 8 devient petit à petit une généraliste comme les autres (avec une notoriété moindre cependant).
Malgré la nouvelle forme donnée à l’identité du canal, la couleur a subit un nouveau changement à l’orée de la période estivale. Fini les couleurs fortes du rouge et du noir, place à des tonalités douces, rafraichissantes que sont le blanc et le cyan. Le mot Direct 8 cette fois-ci est d’une seule et même couleur pas comme avant où étrangement le huit s’était vu affublé d’un noir peu valorisateur. Ce troisième opus n’en est pas moins une preuve supplémentaire que la chaîne tend à utiliser d’avantage de codes communs à ses concurrentes et à laisser de côté son côté décalé entrevu au début. Il n’en reste pas moins que la totalité des émissions de journée ont au moins le mérite de se dérouler en direct, ce qui laisse toujours à cette chaîne une tonalité différente, en attendant de se trouver un public de fidèles.