L’omniscience graphique

es nouvelles technologies prennent de plus en plus de place dans les systèmes d’information. En voici une illustration avec l’utilisation croissante d’images satellitaires.

Le dernier exemple en date remonte aux incendies qui sévissent actuellement en Grèce, mais récemment ce nouveau type d’images a également été utilisé pour d’autres incendies, cette fois-ci aux îles Canaries mais également lors de l’ouragan Dean.

Assez récent comme objets de communication, ils prennent une place de premier ordre dans toutes les catastrophes de grande ampleur. Prises de l’espace, elles offrent une vision globale de la situation, inaccessible depuis la Terre. Quel intérêt revêt ce type d’illustrations dans l’explication et la compréhension d’une catastrophe ?

En premier lieu, elles permettent de prendre conscience de l’ampleur du phénomène et ce de manière totale. Au contraire des images d’envoyés spéciaux sur le terrain qui montrent de manière ponctuel un fait considérable. Par ailleurs, dans une espèce d’utopie médiatique accréditée par l’incroyable vitesse de transmission de l’information, ces clichés sont l’apport d’une omniscience de l’évènement. Car oui, ici en un seul document tout nous est montré et nous surplombons ce qui se déroule, on possède de ce fait des clés de compréhension et d’interprétation supplémentaires par rapport à des documents classiques.

D’une autre manière, ces photos alimentent également un autre mythe du journalisme et des systèmes d’information à savoir l’objectivité. Car oui, qui peut se permettre de mettre en doute ce type de documents ? Cela n’a aucunement la même valeur qu’un reportage où l’apport subjectif est indéniable du fait d’un choix d’images, de commentaires et d’un montage propre à chaque journaliste.

Dans les cas exposés ici, les clichés sont globaux et montrent des évènements de dimensions exceptionnelles ; mais avec des performances technologiques en progrès constants, des faits de taille mineure pourront ainsi se voir traités de l’espace. Et ceci à plus ou moins long terme (voir déjà les performances offertes par google)… Une nouvelle forme de Big Brother ?