Show must go on

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epuis désormais une semaine, la grève des scénaristes américains bat le pavé. Sur fond de reversement d’une part des droits d’exploitation, l’ensemble des scénaristes refait le coup de 1988. Et voilà comment mettre dans l’embarras bon nombre de chaines qui ne vont pas aller chercher leurs saluts bien loin !

Car voilà ce qui est plutôt amusant dans toute cette affaire. Au delà des réelles revendications des grévistes (compréhensibles d’ailleurs), ces douze mille grévistes qui agissent localement engendrent ou vont engendrer des répercussions dans nombre de programmes américains.

Car, comme il est de coutume de le demander dans « l’interview croisée » de « + Clair » (le samedi en clair à 12h45) : la télévision est elle l’opium du peuple ? Et bien cet exemple en illustre parfaitement le propos. Car oui, outre toutes les séries à succès (« Lost », « Desperate Housewives » ou encore « Heroes ») qui possèdent un peu de stock de manière à maintenir le public américain sous perfusion, les premiers touchés sont en fait des émissions de divertissement pure, celles qui amènent beaucoup de téléspectateurs.

C’est donc dès lundi dernier que le « Daily Show« , « The Colbert Report« , « Late Show » et enfin le « Tonight Show » y ont tous étaient de leurs sélections de meilleurs moments. Car toutes ces émissions reposent sur des répliques cinglantes et sanglantes à propos de l’actualité toutes le fruit de dizaines de scénaristes travaillant pour chacune de ces émissions.

Alors face à cette pénurie plus que croissante, les chaines de télévisions se doivent de trouver de quoi garnir leurs grilles de programmes. Et pour ce faire, rien de mieux que de faire appel à … de la « télé réalité« . Et oui, le constat est dure et pourtant il en devient flagrant, la « télé réalité » ne demande pas à être pensé par quiconque ! De par le manque de fond de chacun de ces ersatz, les chaines de télévision peuvent se permettre de développer cela très rapidement.

Au delà même du constat que tous l’ont peut dresser concernant ce type d’émissions, il est particulier de constater comment la télévision ne se vit plus que de manière feuilletonnante. En effet, toutes les séries dont j’ai parlé auparavant ont un rythme de feuilleton permettant de conserver l’attention du public de semaine en semaine. Et lorsque celles-ci ne peuvent être diffusées pour les raisons que l’on sait, les chaines de télévisions, leurs substituent un autre type de programme à épisode, cette fois-ci calqué sur une soit disant « expérience de vie » qui va durer plusieurs mois.

Et ce qui d’ailleurs est assez particulier à ces histoires au long court à suivre d’épisode en épisode c’est ; qu’ils soient le fruit de scénaristes (donc d’un travail commun, de réflexions) ou de la « télé réalité« , les téléspectateurs seront quasi toujours aussi nombreux devant leurs écrans ! Alors qu’un fossé sépare tout de même ces deux types de productions… Alors à quoi bon se creuser à créer des personnages attachant suscitant l’intérêt du public, quand n’importe quel lambda fera aussi bien, tout simplement car les séries se vendent avec leurs héros à l’étranger pas comme les concepts de « télé réalité« . Nous voici en partie sauvés !

Un commentaire

  1. Et c’est bien triste. 😥

    La télé-réalité est un phénomème qui ne semble pas s’étouffer, ça se multiplie, ça se généralise… parce que ça marche, c’est incroyable.

    Je ne savais pas que ces émissions avaient tant besoin de leurs scénaristes, ils ont un sacré pouvoir.

    Mais le public de ces shows est-il le même que celui de la téléréalité et des séries ? J’en doute fort.

    Je trouve ça vraiment désespérant.

    Les téléspectateurs se tourneront-ils vers internet ou, pourquoi pas, des chaînes anglophones non-américaines ?

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