Pourquoi toujours eux !

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ans quelques mois, l’élection américaine va avoir lieu avec tous les espoirs nationaux et internationaux que cela va engendrer. Au vu de l’importance, les médias français y consacrent légitimement une part de leurs journaux télévisés, à un gros détail près.

Ce détail, vous l’avez peut être déjà constaté et il est plus que flagrant. En effet en France, cette élection est pour le moment réduite aux seules deux personnalités en lice pour l’investiture démocrate à savoir Barack Obama et Hillary Clinton. On focalise toute l’attention sur ces deux personnages alors que du côté républicain se passe exactement la même chose, la désignation de leur représentant pour l’élection finale.

Seulement, cet exemple est purement symptomatique de l’information télévisée, qui va s’intéresser uniquement à ce qui diffère des habitudes prises. Et oui, un noir ou une femme en passe de se présenter au suffrage américain est vécu avec un intérêt supérieur que celui d’un homme (blanc) qui va accéder au même niveau ! C’est tout de même inouïe qu’une représentativité nouvelle prenne le pas sur une idéologie, des convictions qui vont guider leurs actions politiques.

Et la France n’est pas modèle de vertu dans ce domaine, puisque deux exemples sont en partie comparables à ce qui se passe actuellement autour de l’élection américaine. Souvenez vous : Harry Roselmack arrive à la présentation du Journal de TF1 en 2006 et c’est quasiment vécu comme un évènement ! Second exemple, à l’élection du printemps dernier, une femme se présente (avec de réelles chances de l’emporter), là encore la presse s’en était très largement fait l’écho, marquant la chose d’une pierre blanche. Mais où se trouve l’évènement ? Car focaliser l’attention sur cela c’est les mettre à l’index, donc ne pas reconnaitre leur présence comme « légitime » et se sentir obligé d’en apporter de perpétuelles justifications.

Ces deux exemples sont simplement là pour montrer en quoi les médias se nourrissent de différenciations de représentativité (donc d’image) au détriment du contenu. Et de ce fait, en France cette attirance affamée pour l’image marche allègrement sur le pluralisme des opinions politiques, qui font que la campagne républicaine passe totalement inaperçue à l’antenne ce qui biaise très fortement la perception de cet enjeux d’importance.

5 commentaires

  1. Et est-ce aussi peut être pour des raisons politiques… tous deux démocrates. Ca changerait de l’imbécile républicain qui gouverne en ce moment la première puissance mondiale.

  2. Si c’est pour cette raison c’est dramatique ! Tout simplement car la pluralité des opinions existe et même si l’actuel semble un peu empreinté dans pas mal de domaines, il n’empêche que son appartenance politique ne doit pas pour autant être réduite à peau de chagrin.

  3. C’est en fait assez symptomatique des JT TV. Compresser au maximum ‘information et mettre en avant que ce qui peut être le plus saillant ou le plus différenciant le tout dans quelque chose de très formaté. La TV n’est pas (ou plus) un média d’information. Sur les grandes chaînes privées ou publique le volume d’information est ramené à 2 « grandes messes ». En comparaison la radio laisse une plus grande place à l’information. Au final les JT TV ont plus vocation à lancer le prime time qu’à que d’informer.

  4. La notion « d’omnibus » c’est en substance ce que je crois comprendre de votre commentaire. Et pour se convaincre que la télévision n’est plus un média d’information il vous suffit lors d’une « grande messe » de compter combien de sujets différents sont traités en trente minutes (environ vingt cinq) de quoi simplement mettre en lumière le simple survol effectué au détriment d’objectifs d’explication et de compréhension jamais atteints !

    Quant à la radio, je ne suis pas si prompt à lui accorder « une plus grande place à l’information » puisque l’on voit de plus en plus se développer des sessions de libre antenne et autres paroles à l’auditeur qui ne sont ni plus ni moins que des bazookas à Information, réceptacles à préjugés et autres idées préconçues qui n’éclairent en rien le débat mais le rabaisse à un maintient pur et de dure d’idéologies.

  5. Effectivement il y a de plus en plus de libre antenne à la radio… néanmoins le volume (temps) consacré à l’information sous forme de « journal » y est beaucoup plus important. Le vrai problème des cession de libre antennes contiguës aux « pages » info vient plus du fait que les auditeurs sont consommateurs de cette information omnibus et ne font que digérer sans décrypter.

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