La communication footbalistique est tout un art

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e football en voilà un sujet qui fait s’enthousiasmer les foules dès qu’il est évoqué. Ne dit-on pas que nous sommes le pays aux soixante millions de sélectionneurs ? Dans cet univers, je préfère m’attarder sur la communication liée à ce sport et les commentaires qui en découlent.

L’objet d’étude n’aura pas une grande originalité puisqu’il tournera principalement autour de Raymond Domenech à qui au delà du sportif, on reproche de flagrantes erreurs de communication. Pourquoi ?

Tout d’abord, il faut bien établir que le monde du football possède son propre vocabulaire dont la redondance dans chaque entretien tient pour une performance en soi. Il s’agit de savoir faire l’alchimie entre un sport ultra populaire qui fédère (et c’est un cas peu répandu) toutes les couches de la population et la tenue d’un discours assimilable par tous. De plus, ce sport ayant acquis en France ses lettres de noblesse il y a une décennie de cela, il jouit d’un effet de mode constant qui font que la communication qu’il engendre se doit de répondre aux critères du moment. Prenez comme exemple la célébration d’un but qui joue magistralement de cette quête de la tendance actuelle.

Alors lorsqu’un sélectionneur qui se doit de clarifier ses choix et de répondre aux critiques ne pioche pas copieusement dans cette base langagière succincte, il se fait brocarder par tous les experts du ballon rond. Ne trouvant plus leur subsistance de phrases toutes faites mais plutôt une communication faite d’allusions et de tournures un tant soit peu évoluées, on décrédibilise sa posture brocardant son propos comme non concerné par l’enjeu.

Une fois n’est pas coutume, ce raccourci est d’une niaiserie sans fond, reflet d’un cadrage des discours médiatiques ne laissant plus aucune place à l’appréciation personnelle d’un événement.

Hormis l’aspect purement sportif (que j’occulte sciemment), la fronde médiatique que l’on a vu se développer ces derniers jours n’est ni plus ni moins qu’un bon coup de règle que tente désespérément de donner certains journalistes en proie à de grosses difficultés de compréhension. Le hors norme ne fonctionne que lorsqu’il est encadré par une voix off (cf. la « télé réalité » et tous ses ersatz) emplie de discours communs, lorsqu’un être « hors norme » s’exprime seul, il court-circuite le système qui mécontent de ne plus comprendre se venge…

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