la télévision, l’une des choses les plus importantes reste le générique qui en plus d’annoncer le début de l’émission se doit de retranscrire une forme de promesse vis à vis de ce qui va être présenté. Dans cette catégorie, les génériques de journaux télévisés se révèlent être très intéressants. Particulièrement celui du JT de Canal+.
Chaque soir de la semaine (du lundi au vendredi), la chaîne propose en clair un journal de vingt minutes présenté par Florence Dauchez. Pour ce journal, un générique existe ; seulement chaque soir des modifications sont apportées en rapport avec l’actualité. Voilà déjà un premier point intéressant et qui témoigne d’emblé du contenu de l’édition du jour.
Rendre le générique chaque jour différent, c’est témoigner d’une actualité nouvelle et inédite mais également de la réactivité de cette même chaîne vis à vis de l’actualité. De même, proposer des clips d’images furtifs comme ils le font c’est également acréditer que l’actualité à l’heure actuelle n’a plus d’existence sans image. Ce qui n’est pas sous le feu des caméras n’a pas de place dans un journal à l’heure actuelle et cette présentation dans le générique en est un exemple frappant.
Par ailleurs, autre élément fondamental dans l’étude de ce générique (au niveau graphique, je n’évoquerais pas ici tout l’univers sonore), c’est la matérialisation de l’information faite sous la forme de cubes qui s’élèvent plus ou moins faisant du choix éditorial, le choix des cubes les plus hauts. Quid des cubes restés en bas ? Ce qui prête également à être noté, c’est le choix de la forme d’un cube. on peut peut penser que cela est historique à la chaîne puisque Canal + a longtemps (et le fait encore) joué avec la forme carrée. Simplement, si l’on réfléchi à cela en terme d’information, on peut également imaginer que les nouvelles proposées dans cette édition nous sont divulguées puisqu’elles correspondent à un premier calibrage de l’actualité. Chose qui est d’ailleurs vraie, puisque n’importe quelle information donnée dans un journal l’est en vertue de certains principes (le mort au kilomètre, l’attrait du pays, le degré d’émotion etc.).
Quant à la couleur noire et rouge, il s’agit plus d’être en raccord avec les couleurs de la rédaction de I télé d’où le journal de Canal + est produit. Petit paradoxe à noter malgré tout, car si la filiation avec I Télé est visible, le début du générique fait tout de même apparaître le logo Canal + qui se dématérialise en petits cubes (symboles de l’information…).
Voilà comment en quelques instants un génériques dont nous n’avons pas spécialement conscience réussit à installer de manière relativement précise le contenu de ce qui va suivre.
PS : mon article dénote quelques points du générique, en aucune manière il est exhaustif et nécessiterait d’autres points d’analyse.
Voici en guise de conclusion, le générique en question :
je le trouve tres class ce generique. on a tout d’un seul coup d’oeil et la musique est serieuse sans en rajouter dans la peur comme dans la musique du Journal de TF1.
J’ajouterais juste un dernier petit »bip » un ton en dessous à la fin apres le bip final du générique. Cela pour donner une impression d’echo comme un émetteur radio qui symboliserait que l’information est un flux qui ne s’arrete jamais.