« La télé c’est fini ! »

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ombien de fois n’a-t-on pas entendu cette phrase de ceux et celles qui pensent que la télévision est arrivée à un effet de seuil et que son intérêt était décroissant auprès de nombreux téléspectateurs et que l’Internet se présentait dès lors comme le média de remplacement. Loin de moi l’idée de vilipender catégoriquement cette idée (qui se vérifie auprès de certaines tranches de téléspectateurs) mais tout simplement d’utiliser l’actualité immédiate de France Télévisions dans le rapport ténu que ce média entretien avec la politique et les citoyens.

En effet, ces derniers jours, les rumeurs quant à la succession de Patrick De Carolis enflent de toutes parts et ce qui devait rester plus ou moins confidentiel s’est retrouvé en une de nombreux sites Web et titres de presse. Pour toute cette histoire, des sites spécialisés s’en font le large écho.

Cependant, cette affaire n’est pas sans m’interpeller quant à l’attraction que suscite encore la télévision. Alors que le public se dit lassé de ce média, il en va tout autrement de toutes les sphères dirigeantes de ce pays qui concentrent un intérêt très fort quant à l’avenir de la télévision publique.

Mais cet intérêt dévoile également toute la puissance politique que la télévision incarne encore à l’heure actuelle. La (probable) nomination d’Alexandre Bompard n’est pas qu’une promotion pour travail remarqué auprès de la station Europe 1. En effet, Europe 1 appartient au Groupe Lagardère, lui-même présidé par Arnaud Lagardère, très proche de l’Etat. Il va s’en dire que l’actuel patron d’Europe 1 n’est pas un farouche opposant à la politique actuellement menée en France. De fait, le mettre à la direction de France Télévisions, c’est présager à un avenir médiatique stable quant aux échéances à venir de 2012.

Le schéma paraît logique et implacable, mais il démontre tout bonnement que la télévision n’est absolument pas un média en déclin et que si les sphères dirigeantes se déchaînent pour en obtenir le contrôle c’est que le public ne l’a pas déserté pour autant et que son pouvoir de masse reste considérable.

PS : cette réflexion est portée sur l’institution télévision et sa place dans le quotidien, tout le pan éditorial nécessiterait quant à lui une analyse plus nuancée

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