Politiquement biaisé

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la télévision française, la représentation ainsi que la visibilité des partis politiques a toujours suscité de nombreuses interrogations et débats mouvementés. Souvent beaucoup plus virulente à l’occasion des périodes électorales, la polémique a refait surface il y a quelques jours de cela avec le refus de la part d’animateurs du service public de recevoir une représentante d’un parti politique.

Toute l’histoire est résumée dans l’article suivant, lequel fait le point sur la polémique actuelle où Michel Drucker et Laurent Ruquier indiquent ne pas vouloir accueillir comme invité Marine Le Pen tandis que la participation de représentants politiques comme Olivier Besancenot ou Jean-Luc Mélanchon est quant à elle acceptée sans difficultés par ces mêmes animateurs.

Au delà des aspects politiques qui n’ont aucune raison d’être énoncés ici que cela soit par l’auteur ainsi que les lecteurs de cet écrit, il s’agit de considérer toute la problématique de la politique au cÅ“ur des émissions de télévision.

Tandis que cet incident vient émailler la problématique de la représentation à l’écran, c’est également la problématique de la politique au coeur du divertissement qui est à remettre en cause ici. Pourquoi viennent-ils dans ces émissions ?

Car elle draient un public large, de masse ? Très certainement. Car entourés d’artistes de toutes sortes, l’environnement enjolive leur paraître et permet sans doute d’effeuiller leurs discours des passages les plus durs ? Très certainement une nouvelle fois.

Mais avant toutes choses, ces émissions recoivent des personnages politiques qui sont les représentants du peuple et qui sont là pour apporter leurs contributions au débat public. Et l’une des caractéristiques démocratiques fondatrices est de permettre à chacun de s’exprimer avec toute la liberté qu’il désire dans le respect du droit. Garantir la liberté d’expression et la pluralité est également un devoir, surtout lorsque l’on travaille dans la télévision de service publique. Les journaux sont soumis à ces quotas drastiques et se doivent de donner la parole à chacun équitablement.

Pourquoi le divertissement s’adjugerait le droit de définir qui a le droit de s’exprimer dans leurs émissions. Si cette règle venait à être appliquée alors il serait à considérer que les politiques présents ne tiennent pas un discours idéologique mais viennent par envie de se montrer. Dès lors qu’ils expriment leurs avis et formulent les propositions idéologiques qui sont les leur, la présence des représentants de chaque sensibilité doivent avoir le droit de s’exprimer et ne pas subir la subjectivité des maîtres de ces lieux.

Ou alors, la solution la plus simple est de rétablir une séparation drastique entre politique et divertissement auquel cas, le respect de la pluralité des opinions sera défini par les règles du CSA lors des journaux d’information.

Quand le mélange des genres biaise un système, c’est que tout simplement des éléments antinomiques sont forcés de vivre conjointement. La leçon est à retenir, politique, divertissement et subjectivité ne forment définitivement pas un trio harmonieux.

Un commentaire

  1. Petit complément vidéo apporté à la thématique de cet article par le site arretsurimages.net.

    http://dai.ly/9Qc2SA

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