Un jour un destin

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‘émission de France 2 existe depuis juillet 2007 et il s’avère qu’à l’occasion des fêtes de fin d’année plusieurs anciens numéros furent diffusés, l’occasion de s’intéresser un peu plus près à cette émission.

Alors que l’émission, à son origine, s’intitulait « Un jour une heure » et s’intéressait à un événement précis, historique, le programme a été réorienté vers la version « Un jour un destin » dès 2008. Cette fois-ci l’émission retrace l’ensemble du parcours de personnalités de premier plan issues de tous domaines confondus.

Cette biographie animée est agrémentée de nombreux témoignages de personnes expertes ou plus ou moins proches de la personnalité en question. Par ailleurs, la narration de la vie est découpée en différents chapitres, retraçant les tournants de chaque carrière.

Néanmoins, cette émission repose sur un principe très particulier qu’est celui du story telling. Brièvement, il s’agit d’un principe basé sur un certain enjolivement des événements, en tout état de cause d’un habillage supplémentaire qui tendrait à biaiser la perception et la portée que l’on doit accorder à ces faits.

Et ce principe est assez souvent repris dans l’émission « Un jour un destin » par un habillage très travaillé, une présentation faite en voix off et un travail graphique effectué sur les photographies minutieux. Quelle est l’incidence que cela a dans les programme ?

En premier lieu, focaliser l’émission sur un personnage et non sur un événement c’est réduire les limites de narration d’un contexte pour se recentrer sur l’épaisseur de la vie d’un homme ou d’une femme. De ce fait, user du story telling dans ce cas est extrêmement facile et permet de donner la consistance nécessaire à un personnage présenté comme capital ou ayant eu une vie exceptionnelle.

Par ailleurs, cette technique de communication dans ce cas précis se caractérise également par une absence partielle de répercussions des faits dans un cadre général pour se concentrer sur une incidence toute personnelle. Etant donné que l’émission ne s’intéresse qu’aux personnages de premier plan et aux actions qu’ils ont mis en place et qui ont permit ses « légendes« , le story telling qui enrobe ses faits n’influe que dans une posture de mise en avant. Dans ce cas, cette technique permet entre autres d’indexer des éléments plus populaires et qui parlent au quotidien de tous les téléspectateurs qui regardent cette émission.

En résumé, le story telling présent dans cette émission est intrinsèque à l’objet télévisuel puisque la narration objective et casuelle d’une vie ou de tout autre événement représente une forme insoluble en télévision. Il demeure que son utilisation à tout va tend à biaiser profondément les récits et il s’agit de savoir faire le tri entre informations factuelles et propos d’enjolivement apportés par le story telling.

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