De bon ton !

Régulièrement une critique revient de la part du public concernant les émissions à la télévision. Le ton est trop sérieux, les animateurs font toujours dans le politiquement correct et l’on ne retrouve plus une certaine détente et un manque de sérieux qui a pour beaucoup caractérisé la télévision des années 80 et 90. Pourtant, selon les situations, ce regain de ton libéré peut se retrouver, en voici l’exemple.

Samedi soir dernier, Julien Courbet présentait en direct un quiz intitulé « Oh les filles » afin de célébrer la journée mondiale des femmes qui s’était tenue la veille.

Quelques jours auparavant, l’actualité médiatique s’était déjà portée sur l’animateur au sujet de la non reconduction de son contrat à France 2 et de l’arrêt dès la fin mars de son jeu quotidien « Seriez-vous un bon expert ? ». L’histoire veut que cela soit également à la suite de différents tweets que la direction de la chaîne excédée aurait officialisée sa décision.

Cela étant, ce postulat étant énoncé, cette nouvelle situation a laissé samedi soir dernier la place à un animateur extrêmement détendu à l’antenne, qui plus est en direct ! Dans un quiz prétexte, il a tant bien que mal essayé de maîtriser la situation sans toutefois tenter de déployer de nombreux efforts pour y parvenir.

Ainsi, le fond de l’émission s’en est trouvé quasiment complètement eclipsé tandis que tout l’intérêt résidait dans l’humeur que Julien Courbet accompagné des différentes célébrités féminines ont su insuffler au plateau. Se laissant aller à différentes remarques plus ou moins dissimulées tout au long du programme sur son départ de la chaîne, on a senti l’animateur en totale liberté, profitant de la soirée pour assumer un côté animateur grand public, ne bridant pas systématiquement sa parole dans un langage qui est tout sauf celui utilisé au quotidien par le public.

Bref, cette situation, par le profond décalage qu’elle a avec le reste des animations proposées actuellement dans le PAF a fait ressortir que l’animation d’humeur est encore possible mais que malheureusement pour y parvenir, il faut sans doute à l’heure actuelle être défait de bon nombre d’impératifs réducteurs dictés par l’environnement médiatique.

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