Le public agit par habitude et des médias dits traditionnels le savent mieux que quiconque. La radio comme la télévision doivent le plus souvent attendre de longs mois voir parfois plusieurs années avant que le public ne réponde présent aux prédictions originelles de décideurs médias.
Ambition louable mais bien vaine puisqu’une fois le papier cadeau ouvert, le jeu (ou plutôt grillé des programmes ici) reste désespérément le même. Et ce ripolinage des antennes est davantage un signal d’alerte qu’autre chose, notamment dans la dimension où celui-ci fait état d’événement. Car fait de l’exceptionnel ce type de mise à jour, c’est sacraliser un liant qui dans l’ADN d’une chaîne n’est rien d’autre qu’un maillon mineur. On ne regarde pas une chaîne pour son habillage d’antenne, on ne regarde pas une chaîne car on nous promet de ajustements, nouveautés, différences clairement établies ; on regarde car ces choses là sont en place.
Par ailleurs, il n’est pas question de bannir complètement ces mises à jour visuelles, mais elles doivent se produire dans la continuité logique de l’antenne, sans rupture avec celle-ci et sans effets d’annonces.
Aménager une grille des programmes est un travail considérable et fanfaronner de quelque manière que ce soit sur ce que l’on est ou l’on va devenir rapidement c’est prêter le flanc à une critique qui sans résultats immédiats et visibles criera à l’échec sur la place publique quand bien même l’intention formelle sera authentique.