Capote 3000 en bref.

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epuis le 1 décembre dernier une opération a vu le jour sur le web, il s’agit de « capote 3000 ». Lancée à l’occasion de la journée internationale de lutte contre le sida, « capote 3000 » profite d’une mise en relief d’un élément singulier de l’univers de la série à succès de Canal +, « bref.« . (bonus en fin d’article, interview de Wale Gbadamosi Oyekanmi, concepteur de l’opération pour l’agence Darewin)

Cette opération c’est avant toutes choses un exemple en terme de stratégie transmédia puisque d’une série télévisée à succès, l’idée a été de reprendre un élément propre et identifiant de l’univers de « bref. » et de créer autour de celui-ci une histoire ou plus précisément une campagne de sensibilisation dans le cas qui nous intéresse.

Faire vivre de manière autonome un élément dans un univers différent de celui dont il est issu, voici la base de toute stratégie transmédia. Profitant de la très forte notoriété de « bref. » (plus de un million et demi de fans sur Facebook au moment d’écriture de ces lignes), « Capote 3000 » s’offre immédiatement un rayonnement considérable sur la toile.

Par ailleurs, là où réside la force de mettre en place pareil dispositif se trouve être dans les retours respectifs générés de part et d’autre. Du côté de l’action de sensibilisation, la notoriété est forte tout comme l’image de marque qui est nécessaire en lien très étroit avec celle générée par la série depuis son apparition. Inversement, du côté de la série, le retour est appréciable puisqu’il permet à cette fiction de prendre pied de manière concrète dans une préoccupation quotidienne tout en donnant consistance et ampleur à l’univers mis en place dans la série.

Par ailleurs, l’autre élément fort de ce jeu « Capote 3000 » est celui de ne pas s’être uniquement adossé à une marque forte mais également d’en avoir respecté les codes et les détails qui font que « bref. » est « bref. » et rien d’autre. En effet, à l’issu de ce jeu, cent boîtes de douze préservatifs vont être remportées par tirage au sort parmi tous les participants. Sur ces préservatifs, de la marque « Capote 3000 » (marque qui n’existe que dans la série cela va s’en dire), vont se trouver quelques unes des répliques cultes de la série. De cette manière, on peut considérer que la boucle est bouclée puisque dans ce cas présent, on est bien éloigné du simple objet dérivé, collector (même si il va le devenir), pour arriver directement dans le déploiement d’un aspect de l’univers de « bref. » pas encore exploité.

En « bref.« , après avoir évoqué il y a peu la « méthode Denis Bouley » comme un élément intéressant d’une stratégie transmédia pour la série de France 2 « Fais pas ci, fais pas ça« , « Capote 3000 » continue dans cette veine d’exploitation hors écran de télévision d’univers narratifs de plus en plus denses permettant par leur aspect ludique et leur emprise dans le monde « réel » de fidéliser le public multi-écrans.

En complément de cet article, retrouvez quelques questions posées à Wale Gbadamosi Oyekanmi, responsable de l’agence de Social TV Darewin, auteur de l’opération « Capote 3000« .

« bref. » était-il le programme idéal pour le décliner selon une stratégie transmédia ?

« bref. » est un format court qui a suscité une adhésion forte du public qui s’est traduite sur la page Facebook et par le nombre de vues des vidéos. Par son ton, son rythme, ses thématiques et les codes qu’elle crée, « bref. » a un potentiel de développements digitaux et hors TV fort. Mais comme pour tout programme, ce qui compte le plus pour établir une stratégie est la pertinence et la qualité de l’idée en plus du respect de l’ADN du contenu.

Quelles sont les étapes majeures pour mettre en place une opération comme « Capote 3000 » ?

1) recherche et travail créatif : regarder avec attention 7 fois chaque épisodes 2) Pitch du projet aux équipes de canalplus.fr puis -après validation- pitch aux équipes de My Box (producteur, auteur, créateur, réalisateur). Chaîne et producteurs ont été rapidement enthousiastes à propos du projet. 3) Devis et délais : La Journée mondiale contre le sida était une occasion parfaite pour sensibiliser les fans de « bref. » à la prévention du VIH. Tout le monde s’est mobilisé pour cette cause et a fait preuve d’une grand disponibilité malgré les délais très courts pour produire l’opération. 4) Production logistique et digitale, direction artistique + légal de la campagne + partenariat. Création de logo, design de packaging, direction artistique, production des capotes imprimées, développement de l’application Facebook , tout a été assuré par DAREWIN et ses partenaires et notamment la Boucherie. 5) Mise en ligne le 1/12 6) Communication online et offline : stratégie de lancement auprès des fans influents, des blogueurs fans et des médias traditionnels et digitaux.

Est ce qu’il a été compliqué de convaincre Canal + et les équipes de « bref. » de monter l’opération « Capote 3000 » ?

Canal+ est partenaire de Sidaction. « bref. » évoque à plusieurs reprises la prévention à travers l’utilisation humoristique des capotes 3000 L’opération est un prolongement naturel de cet engagement de Canal+ et de « bref. » Elle met sa notoriété du programme au service de la lutte contre le sida donc tout le monde a été très enthousiasmé par l’opération et par le partenariat avec Sidaction.

L’univers de « bref. » va-t-il être de nouveau l’objet d’une opération transmédia ?

Like facebook.com/bref et tu le sauras bientôt.

Plus généralement, les diffuseurs et producteur TV sont-ils désormais plus enclins à entrer dans le transmédia ou considèrent-ils encore cela comme des opérations ponctuelles ?

Même si elles s’orientent vers la création de marques fortes et récurrentes, la télévision reste une industrie de prototypes. D’une saison à l’autre, beaucoup de choses bougent. Ainsi, les opérations sont souvent ponctuelles au même titre que beaucoup d’émissions le sont. Aujourd’hui, diffuseurs et producteurs s’interrogent, s’intéressent et expérimentent les possibilités digitales autour de leurs contenus. DAREWIN est une agence de social TV qui mixe expertise digitale et connaissance du contenus et apportent une vraie valeur ajoutée complémentaire aux producteurs et aux chaines.

Un commentaire

  1. J’ai lu avec attention cet article, et il est claire que cet homme, Wale GO, à du génie.

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