yant déjà publié un article à la suite de la première diffusion de la nouvelle émission « Le Grand Webze« , il était temps d’apporter un nouveau regard sur cette émission au terme du troisième numéro, diffusé fin décembre.
Après avoir regardé attentivement la première (loupé la seconde) et vu la troisième, désormais l’esprit du « Grand Webze » semble apparaître un peu plus clairement, même si le côté aléatoire de l’émission va sans nul doute rester comme un critère identifiant fort de l’émission.
A la grande question de savoir si « Le Grand Webze » avec à sa tête Vinvin qui connaît parfaitement l’univers du web allait pouvoir opérer cette fameuse greffe entre web et télévision, il s’agit de constater que le duel a (une fois encore) tourné à l’avantage de la boîte à images (même si la présence de l’émission sur le web demeure très forte et fournie).
L’émission possède malgré tout toujours un côté inattendu amené par la répartie de François Rollin et le détachement nonchalant de Vinvin. Cependant en terme d’écriture, l’émission s’est clairement recentrée autour de fondamentaux télévisuels. Fini la participation lunaire de JC Frog pour les virgules musicales et place à une animation vidéo autour du W et du G.
De la même manière, les deux animateurs et leurs invités cessent de naviguer à travers le décors, préférant une position statique, assise, permettant aux cadreurs et réalisateurs de disposer de plans référents, que l’on va retrouver tout au long du programme. Par ailleurs, afin que l’on puisse le plus facilement possible rentrer dans l’émission, des synthés précisent à chaque moment le sujet traité, la chronique en cours ou bien l’identité de l’intervenant en train de s’exprimer.
De la même manière, « Le Grand Webze » use désormais de davantage de magnétos au cours de l’émission. Qu’il s’agisse des identités virtuelles des invités, des magnétos de présentation du débat ou autre, on sent une envie de positionner beaucoup plus clairement les éléments et quitter un peu le monde des initiés que peut représenter le web pour les novices du genre et ainsi s’ouvrir vers du plus grand public.
Néanmoins, « Le Grand Webze » est malgré tout une émission qui conserve une grande fraîcheur à l’antenne. Des invités que l’on ne voit nulle part ailleurs, des découvertes du web qui viennent au grand jour de la télévision expliquer cet univers de manière simple (exception faite pour la chronique « La minute du hacker » qui, malgré de louables tentatives, demeure incompréhensible pour bon nombre de téléspectateurs on imagine). La présence du live journalistique est assez bien utilisée et rentre en parfaite résonance avec la tenue des débats en plateau. Malheureusement, ayant regardé l’émission en différé, il n’a pas été possible de profiter de ce système en direct, mais l’idée demeure intéressante vis à vis d’un public souvent gourmand d’informations.
Par ailleurs, le duplex vidéo web fait avec l’intervenante québecoise est à prendre comme exemple (mis à part le soucis de son en début de séquence) comme une utilisation bien menée d’une technologie web dans une discussion où certains des participants n’étaient pas familiers du genre. L’objet numérique a, dans cette partie, était complètement intégré à la discussion rendant cette participation à distance très incarnée.
Tout cela pour convenir que « Le Grand Webze » aborde avec intelligence l’univers du web en le rendant somme toute accessible (pas toujours compréhensible) au plus grand monde. La forme antenne devenue très télévisuelle décevra sans doute les plus créatifs téléspectateurs de ce programme qui croyaient en une nouvelle écriture du débat et de l’animation télévisuelle. Néanmoins, cette forme plus « consensuelle » fait que « Le Grand Webze » apparaît moins comme un private joke à destination des connectés de France mais plus comme une émission avec un objectif salutaire, décrypter et rendre accessible l’univers et la culture web.
« Des invités que l’on ne voit nulle part ailleurs »
ah la bonne blague : Astier, Baffie Palmade…..effectivement des inconnus des plateaux de télévision!!
Merci pour la tranche de rigolades!
Sont invités également tous les autres intervenants qui eux ne font pas partie des invités récurrents des émissions de télévision.
Quant à Aster, Baffie et Palamde, notez qu’ils sont là pour que le grand public possède un visage familier et ne tombe pas dans un no mans land de personnalités (déjà que le sujet tel qu’il est traité n’est pas grand public). Donc parler d’invités, c’est évoquer ceux qui apportent du fond et pas seulement de la forme.
Bien à vous.